J14 : Sidi Allal el Bahraoui - Tanger
J15 : Tanger - Ceuta


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  Carnets de route - Maroc 2002              
 

Mardi 24 septembre (J14) : Sidi Allal el Bahraoui - Tanger
Nuit plutot mauvaise. Difficile de trouver une position confortable. Décidement, investir dans un monospace va devenir incontournable. Vers 7h30, dernier réveil, sous un ciel ombragé et des températures fraiches. On voit qu'on remonte rapidement vers le nord. Nous petit déjeunerons au calme dans la foret de liège apres un arret épicerie à Sidi Allal el Bahraoui.

Nous poursuivons notre route via Khenitra et optons pour l'intérieur des terres, en direction de Souk el Arba du Rharb. Aux forets de chene liège succèdent de vastes étendues de cultures abondamment irriguées. Canne à sucre, tomates, mais, melon, haricots... et de belles libellules.

Sur la route d'Arbaoua, nous tombons sur un souk. Toute la région s'y rendait à dos d'anes ou en taxi collectif. La visite en vaut la chandelle. En plein air, au milieu de nulle part, on assiste à l'égorgeage des poules, leurs plumage encore chaudes. Des étals de poissons aussi, sous le soleil et bien sur sans réfrigeration. Belles couleurs du souk aus légumes et fruits. Et puis il y a le quartier plastique, chaussures, une véritable braderie dans un brouhaha, des odeurs, des visages inimaginables. Hommes au faciès durs, femmes voilées, d'autres pas, des dizaines d'enfants, des anes qui attendent patiemment en périphérie. Nous faisons quelques emplettes, un peu intimidés tout de meme malgré quelques sourires accueillants.

Nous regagnerons ensuite la cote et irons pique-niquer à Moulay Bousselham à proximité d'une lagune protegée ou viennent nicher des flamands roses. Mauvaise route vers Larache et nous stoppons a Asilah, magnifique cité forteresse aux teintes bleu et blanc. Seul les cris des enfants de l'école voisine résonnent dans les ruelles endormis de la cité.

Quelques kilomètres plus loin, nous profitons d'une belle plage-lagune vide pour déguster un melon et quelques olives. Nous sommes quand meme surpris par la multitude de sacs plastiques et détritus qui sont éparpillés et livrés au vent. Nous ne nous baignerons d'ailleurs pas.

Finalement, nous atteignons Tanger, en évitant les grottes d'Hercule, qui nous paraissent un veritable piège à touristes pour un site plutot ordinaire, mais en assistant tout de meme au cap Spartel au coucher du soleil.

Descente vertigineuse vers la médina de Tanger, direction la place du grand Rocco, et nous trouvons sans encombre la pension Regina, selectionnée dans le guide du routard (60DRH la nuit pour deux !).

Nous dégustons un bon diner couscous / soupe / thé à la menthe avant d'aller se ballader dans la medina. De forts denivelés . Grosse ambiance place du petit Rocco, mais on sent quand meme beaucoup d'agressivité dans les altercations dont nous sommes témoins, du chahut a la limite de la bagarre.

Quelques patisseries locales pour finir et nous regagnons notre hotel, au milieu des festivités et animations en rapport avec la campagne des élections qui bat son plein.

Mercredi 25 septembre (J15) : Tanger - Ceuta
Encore une nuit courte, entre la campagne des élections, le mouezzine et l'activité qui reprend tôt le matin. Mais peu importe. Petit déjeuner, et nous regagnons la place des Paresseux qui procure une vue dégagée sur le détroit de Gibraltar, on distingue meme le continent européen. Mais la vue et la place en elle meme sont plutot décevantes.

 

Nous dénichons le cafe Haffa sur la falaise dominant le détroit, d'où la vue est bien plus intéressante. Thé à la menthe, le dernier sans doute pendant que Zoé fait une aquarelle.

Nous reprenons la route vers 10h en direction du cap Malabata et de Ceuta. Paysages de maquis, massif montagneux de type corse , seuls les autochtones dans leurs habits traditionnels nous rappelent que nous sommes dans le Rif marocain.

Nous roulons tranquillement et atteignons les environs de Ceuta vers 12h30. Encore une belle journée. Nous traversons la ville marocaine de Fnideq, à quelques encablures de Ceuta, c'est en fait un gigantesque supermarché à ciel ouvert ou sont revendus les produits achetés en zone franche à Ceuta.

Direction la frontiere. File double de 400m, concert de klaxons. Aucune indication. Un guichet sur la gauche ,un attroupement autour . Et puis à coté , un autre guichet, avec scotché sur la vitre, le mot "Etranger" grifonné à la main. Je m'y présente. Un marocain tente contre bakchiche de me faire passer devant les autres. Zoé, au volant, suit la lente procession de voiture, et me dépasse.

Ca y est, passeports tamponnés, reste à régler le probleme de la voiture. Un gros douanier moustachu derriere son guichet écrit sur un gros manuel des suites de chiffres. Et puis c'est la fouille du véhicule, un imposant officier en tenue de mécanicien, un énorme tournevis en main, demande d'ouvrir le coffre et sonde la voiture. C'est OK... Ouf !

Douane marocaine passée, c'est la zone neutre. Meme foule, quasi-émeute qu'à l'aller, les marocains tentent par centaines de pénétrer dans l'enclave espagnole. Grillages , barbelés, gardes armés, nous passons à travers la foule, aussi inquiets qu'à l'aller. Et puis la grille se referme derriere nous, les formalités cote espagnol sont réduites, et nous filons vers les magasins de la zone franche .

Nous achetons tout d'abord au port notre billet de ferry (95€), mais plus de marchandage possible ici ... Le prochain bateau part dans 30 min, à peine le temps d'acheter quelques produits détaxés, et apres 35 minutes de traversée et 25 de manoeuvre, nous arrivons à Algeciras.

Fin du voyage au Maroc, nous quitterons le port avec déjà la nostalgie des images, couleurs, atmospheres que nous avons découvert ces 15 derniers jours, dans ce premier périple en terre africaine.

Pas vraiment le temps de se rememorer ces temps forts sur la route du retour, qui nous fait traverser la Costa del Sol, sous des couleurs rougeoyantes, et une chaleur étouffante. Petit intermede sur une plage a l'écart, avant de reprendre la route de Barcelone, ou nous avons décidé de faire une halte sur le chemin du retour.

Notre progression sera stoppée en fait à 1h du matin au large de Murcia, par un incident technique sur la 306. Elle aura traversé le desert, bravé les pistes, subi la poussieres et les pierres, mais sera victime d'une fuite du liquide de direction sur une autoroute espagnole...

La suite de l'histoire et les photos de notre halte a Barcelone sont dans une section spécifique qui sera bientot publiée ...

 
                 
 
 
 
 
 
 
Cultures irriguées
 
Ruelle - Asilah
 
Cigogne
 
La cote - Moulay-Bousselham
 
 
 
 
 
 
Foret de liege de la Maamora
 
Libellule
 
Détail d'une plage océanique
 
 
 
 
 
 
Vue d'ensemble d'Asilah
 
Fenetre sur cour - Asilah
 
Cour d'école - Asilah
 
 
 
 
 
 
Couleurs d'Asilah
 
Cap Malabata
 

Tanger et son golfe

 
 
 
 
 
 
Campagne marocaine
 
Billet de 20 Dirhams
 
Tuiles traditionnelles dans le Rif
 
 
 
 
 
 
 
Main de Fatma
 
Paysannes du Rif
 
Détroit de Gibraltar
 
Signalisation équivoque
 
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