vendredi 20 juillet 2001
Nuit dantesque, nuit mémorable, nuit de tempete.
Déja hier soir le vent soufflait fort. Cette nuit, il a redoublé de force et la pluie n'a pas arrangé les choses. Sans parler de la position aberrante de ce bivouac en haut d'un couloir sans végétation. Résultat : l'apocalypse !
Vers 20h, la structure de notre tente ne résistait déja pas aux rafales, et apres une heure de pluie, cela ressemblait à une douche, avec un ruisselement constant . Quant au bruit, il est devenu assourdissant, paniquant.
Arrivés tot la veille, nous avions choisi un emplacement sur un promontoire dominant la vallée, et proche aussi du refuge. La gardienne nous avait préalablement concédé un matelas à l'interieur si les conditions atmosphériques se gataient dans la nuit.
vers 21h, ce fut assez, nous nous rapatrions au sec. Et ensuite, les évenements vont s'enchainer rapidement . EN pleine panique, tous les campeurs vont un à un venir se réfugier à l'abri, laissant , pour certains, leurs toiles se déchirer sous les rafales de vent,
d'autres emportant sous leur bras leur tente ruisselantes.
Thomas et Guy vont héroiquement rester sous leur toile jusqu'à 23h avant de capituler.
Le couchage fut organisé à la hate, une vingtaine de personnes dans 20 m2, certaines paniquées et à la limite de la crise nerveuse. Surtout que les fenetres et la porte meme avaient du mal à résister aux violentes rafales de vent.
Nous avons tous tant bien que mal tentés de passer la nuit en attendant des heures meilleures et le lever du jour pour y voir plus clair.
Au matin, le constat est alarmant : tentes déchirées, arceaux défoncées, déformés, sacs trempés. Et toujours de fortes rafales, des nuages bas et gris, balayés par un vent qui compromet tout départ tant vers la vallée pour se replier que vers les cretes qu'il faut franchir pour rejoindre le refuge suivant.
Nous patientons la journée, inquiets pour la suite, conscients que face aux éléments nous ne sommes que de freles créatures ...
Nous réparons les dégats (toile dechirée, arceaux felés), et nous nous reposons d'une nuit effrayante.