mercredi 25 juillet 2001

Nous avons decidé hier de doubler cette étape, en passant par les cretes, on peut gagner 2h par rapport au trajet classique.
Lever à 4h30, petit dej sous un beau ciel etoilé. La nuit a été douce et plutot seche.
Nous partons à 5h30 et profitons de la luminosité des premieres heures du jour. Magnifique lever de soleil sur les flancs de Capu a Meta, juste au-dessus de Bocca d'Oreccia (1427m). Chevaux, anes, vaches et memes cochons et marcassins s'affairent autour de nous.

Nous longeons les cretes, avec quelques passages difficiles, mais les conditions météo sont optimales, et nous sommes reposés d'une étape courte hier. Nous atteignons Punta di i Pinzi Corbini (2021m) puis descendons jusqu'au refuge de PietraPiana (1840m), à l'architecture alpine.

Il est alors 9h40, nous prenons une collation et repartons à l'assaut des flancs du Monte Rotondo via le Bocca Muzella (2206m). Nous resterons alors au-dessus des 2000m jusqu'à la descente vers le refuge de Manganu.

Apres Bocca Muzella, nous passons Bocca Rinosa (2150m) avec un beau point de vue sur le lac Rinoso. Nous atteignons en fait la région des lacs, et en rejoignant Bocca a Soghia (2052m), nous découvrons les lacs de Melu et Capitellu. Grandiose, et étonnant. La végétation a disparu. Tout est plus minéral que les paysages précédents.

Nous nous arretons à Bocca a Sogia pour le casse-croute avant d'attaquer la derniere difficulté de la journée, et non des moindres, la célebre breche de Capitellu, point le plus haut sur le GR20 (2225m).

L'acces se fait par les cretes, avec le spectacle des lacs qui reposent quelques centaines de metres en contrebas. Breches, pierriers, escalade, nous progressons lentement mais envoutés par un tel paysage.

Sous le soleil, mais rafraichis par une bonne brise d'altitude, nous passons la breche et redescendons vers le refuge de Manganu.
La descente semble longue (elle durera une heure), nos corps sont fatigués par cette longue journée , pieds, genoux ont souffert de ces denivelés, ces terrains instables .
Il etait donc temps que ca s arrete, meme si la magie du paysage opere et nous fait rapidement oublier nos petits maux.

A l'arrivée au refuge, rafraichissement dans le ruisseau du Manganu, puis sieste réparatrice et bien meritée, avant de souper dans le refuge, au milieu d'odeurs que seul un refuge de montagne peut nous réserver. Au menu un mélange bien chaud de bouillon-cube, riz, nouilles chinoises, fromage, lonzo, vieux pain, qui tient bien au corps.

A 20h, il est temps d'aller se coucher ....