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Mercredi 18 septembre (J8) : Erg Chebbi - Zagora
Il est 6h. En sortant de la tente berbere, les couleurs sont déjà impressionnantes. Sable rouge, ciel bleu gris, le soleil va se lever. La nuit a été fraiche, et courte. L'excitation du désert et de l'inconnu a eu raison de notre sommeil. A part les dromadaires qui déblaterent de temps à autre, le silence est imposant. Nous sommes seuls avec le guide marocain, et nos deux montures.
Nous montons une dune, en nous enfoncant dans un sable frais, si fin. Sur cette dune, nous surplombons les environs et assistons au lever du soleil sur l'erg Chebbi. Le spectacle est grandiose, et nous ne regrettons pas de nous etre fait guider en ces lieux.
Le soleil monte, révélant le relief et les couleurs de ces dunes. Nous quitterons cet endroit 1h plus tard, et retournerons vers l'auberge en lisiere de ce cordon de dunes. Nous croisons au loin une caravane d'une vingtaine de dromadaires .. completement irréel ... Une heure à sillonner les dunes, la promenade à dos de dromadaire est sympathique mais pas si confortable.
Apres un petit déjeuner à l'auberge, nous repartons pour Er Rissani avec pour objectif de rejoindre Zagora. Car cet endroit, si beau soit-il, n'est qu'un nid à touriste et ce n'est pas ce que nous recherchons. Il fait en plus tres chaud, le vent est tombé et malgre l'heure matinale (il n'est que 9h), le soleil commence à cogner sérieusement .
Nous reprenons la piste, de jour cette fois, mais non sans appréhension. Appliqué, vigilant, je veux préserver la voiture d'une crevaison, d'une casse. Finalement nous retrouvons un mince et etroit bandeau d'asphalte, c'est le soulagement.
Nous laissons un des chameliers à Rissani (nous avions besoin d'un guide pour rejoindre la "civilisation", lui d'un taxi), et partons à l'assaut du désert en direction de Zagora.
Nous sommes tres fatigués
(deux nuits courtes, deux longues étapes de jour, beaucoup d'images et d'émotions à digérer). les paysages sont tout aussi beaux, le désert encore et toujours , mais jamais avec le meme visage. Volcanique, rocailleux, sableux, les montagnes en arriere plan changent aussi rapidement.
Halte déjeuner sous le seul arbre que nous trouvons 10km alentour. Il fait chaud, nous sommes à peine rafraichis par un fort vent, chaud lui aussi d'ailleurs. Nous atteignons finalement la vallée du Draa, parsemée de magnifiques oasis et palmeraies. Nous nous installons au camping du jardin de Zagora. Excellent choix, bon emplacement, calme, accueil chaleureux avec thé à la menthe.
Apres une courte ballade dans la rue principale de la ville (avec tout de meme 20 démarchages en à peine 500m et 10 min de promenade), quelques patisseries locales , et nous n'avons en fait qu'un seul voeu :
dormir un peu, car un arret pour se reposer en route a été ecourté par une bande de gamins qui n'ont pas arreté de nous harceler pour récuperer un dirham . Impossible de s' arreter tranquillement où que ce soit au maroc ...
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Jeudi 19 septembre (J9) : Zagora - Ouarzazate
Enfin une bonne nuit de sommeil. Réveil à 7h tout de meme. Et surprise (mauvaise) : Zoe a de l'urticaire, en tout cas elle est recouverte de boutons rouges. Passage au croissant vert, on lui administre de la clarityne.
Nous décidons d'aller au bout de la route répertoriée, à Mhamid, mais au bout de 10km, mon réservoir d'essence étant vide et aucune station n'apparaissant à l'horizon, je fais demi-tour pour ravitailler à Zagora. Bien nous en a pris, la prochaine était à 80km. Nous en profitons
pour passer à la banque. La premiere est vide, mais ne fait pas le change. La deuxieme le fait, mais il y a foule. Trois clients sont servis en meme temps, le dernier arrive passe devant tout le monde, c est assez déroutant.
Qu'importe, nous reprenons la route de Mhamid vers 10h et longeons le Draa. Nous traversons des villages parfois vides, parfois fourmillant d'enfants. Arret ravitaillement au souk de Tagounite pour acheter melons et boissons. L'attention des gens est attirée par les candidats en campagne pour les élections prochaines , nous ne sommes donc pas le centre d'attraction. Un peu de tranquilité ...
Nous atteignons Mhamid, ignorons la demi-douzaine de sollicitations et affrontons les premiers kilometres de piste avec notre 306 4x4 (?!) qui a vaincu les pistes de l'erg Chebbi. Il n'empeche, la piste devient plus sablonneuse, le sable devient plus mou, et sagement nous nous arretons . Chaleur torride, vent de sable, dans un paysage de dunes, plantées de tamaris.
Courte ballade à pied dans les environs, mais le sable est bien trop chaud, et la température excede 38°. Le sable est plus sombre qu'à Merzouga. Nous repartons en sens inverse, il est alors 13h30. Nous traversons les memes villages, cette fois vides et calmes . Les habitants doivent se reposer pendant ces heures chaudes.
De retour au camping de Zagora, une autre mauvaise surprise avec le tenant du camping qui sous ses airs mielleux de la veille n'en voulait qu'à nos Dirhams et, qui, décu de nous voir partir sans avoir pris de repas ou participé aux excursions qu'il proposait, nous assene surtaxe sur surtaxe. On en vient presque aux mains.
Nous reprenons la route un peu plus tard vers Ouarzazate, les paysages que nous croisons, la faune et la flore locale nous font bien vite oublier l'altercation. Arrivée à Ouarzazate au soleil couchant, avec de magnifiques couleurs sur la chaine de l'atlas, et nous retrouvons notre camping municipal, cette fois-ci sous tente.
Diner au restaurant la Kasba, en face de la Kasbah de Taourirt avant une bonne douche bien fraiche pour se débarasser de la poussiere du désert.
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