Afrique du Sud 2014
SA

SA

Pays
: République d'Afrique du Sud
Capitale
: Pretoria
Superficie : 1 219 912 km2
Population : 54 Millions
Densité : 42 hab/km2
Langue : 11 langues officielles
Monnaie : Rand (14 ZAR = 1 €)
Régime : République

Date : 28 oct -17 nov 2014
Durée : 20 jours
Participants : Stephan
Mode de déplacement : Avion, 4x4, voiture de loc, marche

   
 
   
Album-Photos du KAEM (crédits photos : Organisation)
 
   
Album-Photos "Garden Route" (Eastern Cape)
 
       
 


Il y a une dizaine d'années, un reportage de Jogging International m'avait fasciné. Il parlait d'une épreuve de course à pied qui m'a semblée à l'époque herculéenne, organisée dans un lieu dont le seul nom m'évoquait l'aventure. Les photos me faisaient rêver, le récit un peu moins tant l'effort et la difficulté étaient de mise. Je me souviens néanmoins avoir découpé l'article, et l'avoir soigneusement rangé dans un classeur, en me disant : un jour, pourquoi pas ...

Quelques années ont passé, et sans que je m'en rende bien compte en fait, mes pas m'ont conduit sur le lieu même de ce reportage, pour courir cette même course. Depuis quelques mois, j'ai en effet mis l'accent sur des courses à étapes, et tout cela a démarré avec l'aventure Kimbia Kenya en fevrier 2013. Depuis, j'ai enchainé avec le Cambodge en decembre 2013, le Sénégal en février 2014, et alors que je devais partir d'abord au Boutan, puis en Namibie, cette course en Afrique du Sud s'est transformée en solution de repli, et cela n'a vraiment fait tilt que dans le petit coucou qui m'emmenait sur les lieux de la course, en discutant avec Gerard Verdenet, un grand nom de la course à pied d'aventure ... Cette course, il s'agit du Kalahari Augrabies Extreme Marathon. Près de 250km à courir en quasi-autonomie dans le Nord Ouest de l'Afrique du Sud, près de la frontière avec la Namibie.

 


Pourquoi herculéenne ? parce que pour cette course, il faut porter avec soi pendant l'intégralité du parcours sa nourriture, son kit d'urgence, sa pharmacie, ses affaires de rechange pour le soir, son sac de couchage et son matelas pour la nuit, et tous les effets personnels qu'on pense nécessaire pour bien vivre 7 jours dans le désert. Seul l'eau (1,5l tous les 10km), et la toile de tente, tout sommaire qu'elle soit, sont fournis.

Car le Kalahari est bien un désert : une zone de terre vaste, peu propice à la vie, à la faible densité de population, en raison des conditions de vie hostiles que ce soit pour les plantes, les animaux, les hommes (aridité, contrastes énormes de température).

En cet automne 2014, j'ai donc pris part à l'une des plus prestigieuses courses à étapes du monde du running, on la compare d'ailleurs souvent à sa grande soeur le Marathon des Sables, dont l'organisateur s'est largement inspiré. Une épreuve sportive éprouvante, il faut le dire, mais aussi une aventure humaine incroyable, dont on ne sort pas le même. Et me voilà non seulement Finisher de cette course, mais j'ai aussi réussi à monter sur la 3e marche du podium, ce qui constitue la meilleure performance française depuis le début l'épreuve, il y a 15 ans :-)

 
 
 
 
  Kalahari Wildlife   Kalahari Race  
 
 
 
 


Cette année, nous avons bénéficié d'un climat plutôt favorable : il a plu dans le désert du Kalahari (!!!) rendant pour partie de la course les températures plus clémentes et le sable plus compact. Mais quand la chaleur a commencé à poindre, en particulier lors de l'étape longue (70km), nous avons pu goûter à ce que le Kalahari a de meilleur à nous offrir.

Le vainqueur, Mahmut, est un grand athlète. Membre des forces spéciales de l'armée turque, un vrai compétiteur, performant , et bien sympathique :-) Sur la 2e marche, Dion, australien exilé en Ecosse, cache bien son jeu, et s'est avéré costaud et endurant malgré mes tentatives de le déstabiliser.

La lutte a été rude pour les accessits (Mahmut a survolé la course, inquiet quand même au premier soir après ma victoire sur la première étape), avec Martin, un local qui participait à sa premiere course du genre, et aux qualités athlétiques bien supérieures à tous les autres, et Dick, trois fois vainqueur de l'épreuve, mal remis d'une blessure au genou.

Cette aventure a aussi été l'occasion de rencontrer des coureurs du monde entier, et qui partagent la même passion du dépassement de soi, hors des sentiers battus. Et ça fait vraiment du bien :)

 


Une couverture médiatique importante accompagnait cette course (un reportage est passé sur la chaine nationale sud-africaine), il faut dire que le pays est friand en évènement sportifs et le Kalahari Augrabies Extreme Marathon a beaucoup de notoriété dans le pays. Chaque étape a fait l'objet d'une vidéo dont j'ai mis les liens à dispo ci-dessus. Deux photographes nous ont suivi, et j'ai compilé une série de magnifiques photos de leur crû, que vous trouverez ici.

Suite à cette belle aventure sportive, je suis parti dans le sud, direction Eastern Cape, sur la côte de l'Ocean Indien, entre Port Elizabeth et George. J'ai roulé pendant une semaine le long de la "Garden Route", en mode farniente, avec quelques rushs d'adrénaline aussi, entre la visite d'un refuge de serpents, et surtout un saut en bungee du pont de Bloukrans, le plus haut saut en élastique d'un pont au monde (216m).

Le temps n'a pas vraiment été au beau fixe, mais suffisamment clément pour profiter des lieux, comme Plettenberg Bay, Robberg Peninsula Nature Reserve, Natures Valley, Kysna, le parc national de TsiTsikama. L'occasion aussi de belles rencontres et de soirées mémorables, avec Elaine et sa famille lors de mon passage au Dolphin View GuestHouse à BeachView.

 
     
  Natures Valley - South Africa  
 
Natures Valley, Eastern Cape, South Africa